Dominique Petitgand crée des œuvres sonores, où les voix, les bruits, les atmosphères et les silences construisent, par le biais du montage, des micro-univers. Il définit ses œuvres comme “des récits et paysages mentaux". Il élabore son travail à partir de l'enregistrement de paroles, de silences, de respirations, de bruits et de musiques qu'il compose, sollicite, déconstruit et découpe. Ses pièces parlées, musicales et silencieuses s’écoutent selon différents dispositifs : installations sonores, diffusions dans l'obscurité (concerts) et éditions de CD.

Installé à Paris, Dominique Petitgand expose régulièrement son travail en France et à l’étranger. Il a notamment bénéficié d’expositions personnelles au Musée des Beaux-Arts de Nancy, au T2G-Théâtre de Gennevilliers, au Centre d’art de l’Onde à Vélizy-Villacoublay ou chez gb Agency à Paris. Plusieurs de ses œuvres sont présentes dans des collections publiques et privées. Il a publié une dizaine de disques et plusieurs ouvrages et monographies autour de sa pratique d’écoute et de création sonore.

Invité en résidence à bermuda au printemps 2024, Dominique Petitgand a travaillé sur de nouvelles installations sonores : Les cordes vocales et Applause.

L’œuvre intitulée Les cordes vocales fonctionne comme une haie d’honneur accompagnant chaque personne se rendant au fort. Située sur la pente qui mène au pont levis et à la porte d’entrée, l’installation utilise la sonorisation en place, habituellement utilisée pour des spectacles son et lumière, et joue avec la disproportion qu’engendre le gigantisme du dispositif sonore et l’échelle de proximité des enregistrements diffusés.
Six haut-parleurs et quatre caissons de basse, volumineux et disposés de part et d’autre du chemin, diffusent en boucle une longue suite de séquences parlées et musicales. Les cordes vocales convoquent un collectif de voix, de différents âges et genres, de paroles brèves, retenues puis légèrement développées ; des mini-récits émergent parfois, portés par quelques éléments musicaux. Les voix composent un seuil, un sas, elles nous accueillent, puis nous partons avec elles en sortant du fort.

Cette œuvre à été exposée dans le cadre d’Une clameur, une exposition collective qui s’est tenue de juin à septembre 2024 au Fort l’Ecluse à Léaz et au château de Voltaire à Ferney Voltaire.

Coordination : Guillaume Robert