La pratique d'Uriel Orlow est basée sur la recherche, orientée vers le processus et souvent en dialogue avec d'autres disciplines. Ses projets s'intéressent aux résidus du colonialisme, aux manifestations spatiales de la mémoire, à la justice sociale et écologique, aux angles morts de la représentation et aux plantes en tant qu'acteurs politiques. Ses installations multimédias se concentrent sur des lieux spécifiques, des micro-histoires et des formes de hantise.
Uriel Orlow est un artiste suisse vivant entre Lisbonne, Londres et Zurich. Il est le lauréat 2023 du Grand Prix suisse d'art / Prix Meret Oppenheim. Son travail a été présenté lors de grandes expositions internationales, notamment à la 54e Biennale de Venise, à Manifesta 9 et 12 à Genk et Palerme, ainsi qu'aux biennales de Berlin, Dakar, Kochi, Taipei, Sharjah, Moscou, Katmandou, Guatemala et bien d'autres.
La résidence et la production du projet Forest Futurism d’Uriel Orlow sont soutenus par la Fondation Calouste Gulbenkian - Délégation en France, qui l’a cofinancé dans le cadre du programme EXPOSITIONS GULBENKIAN pour soutenir l’art portugais au sein des institutions artistiques françaises.
Les forêts fossilisées sont une fenêtre sur un lointain passé, nous permettant de savoir à quoi ressemblaient les forêts il y a des millions d’années. C’est également un bon indicateur de la manière dont les arbres se sont adaptés pour survivre dans des conditions environnementales difficiles, notamment des changements de température ou des conditions plus sèches. Elles donnent également des indications sur la manière dont les plantes pourraient réagir aux changements climatiques actuels. De même, l’observation des changements dans la canopée peut être un outil permettant de comprendre les écosystèmes forestiers et de prédire comment ils réagiront aux futurs stress climatiques.
En travaillant sur le film, la photographie, le dessin et la sculpture à partir de modélisations 3D, l’artiste Uriel Orlow relie le passé dans une tentative de prédire le futur. Forest Futurism (que l’on pourrait traduire par imaginer un futur à partir de la forêt) relie le temps paléontologique des fossiles d’arbres à la modélisation forestière du futur pour imaginer des scénarios dépassant le point de vue des humains. Point central de l’installation, le film intitulé Nous avons déjà vécu notre avenir mais nous ne nous en souvenons pas montre des enfants évoluant au fil des saisons dans une relation d’intimité avec la forêt, vivant et apprenant en harmonie avec l’environnement sylvestre.
L’installation vidéo ainsi que les objets en porphyre ont été présentés au public dans le cadre d’Une clameur, exposition qui s’est tenue de juin à septembre 2024 conjointement au Fort l’Ecluse à Léaz et au château de Voltaire à Ferney Voltaire.
Coordination : Bénédicte le Pimpec